Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

mercredi 20 janvier 2016

La guerre de retard

Le monde change et certains persistent à ne pas s'en rendre compte.

En quelques année une pratique est apparue et s’est démocratisée : le co-voiturage. Encore marginale il y a quelques années, réservée aux amis ou à quelques amateurs, cette nouvelle façon de voyager s'inscrit dans une révolution numérique globale, mais aussi dans l'éclosion de l'économie sociale et solidaire, dans la prise de conscience environnementale et dans l'évolution du monde porté par les nouvelles technologies et les nouvelles générations. (une vidéo à voir sur ces nouvelles génération ici)

Ce nouveau monde ne va pas attendre son tour, ce nouveau monde est en train d'éclore.

Pendant aérien du covoiturage, le "co-avionnage" est une pratique qui se développe sur le même modèle (ici). Des avions volent, autant qu'il volent avec des passagers.

Mais en ce début d'année, la DGAC (Direction Générale de l'Aviation Civile) coupe les ailes aux start-up de "co-avionnage" via une réglementation aberrante. Résultat? Ces jeunes entreprises de talents, les cerveaux à leur origine et surtout les emplois associés partent en Allemagne ou ailleurs. Ailleurs, Airbus et Uber se livrent à des expérimentations de transport à la demande en hélicoptère (ici), mais ce sera aux Etats-Unis.

Rien de grave : il n'y a que 10 % de la population active au chômage en France, voir 20 % si on prend les vrais chiffres...

Pourquoi interdire le "co-avionnage" ?
Parce que l'on est accroché à un système moribond. Il y a certes des raisons de s'interroger sur cette pratique, notamment vis à vis de la sécurité des vols, il y a probablement à réfléchir sur un encadrement de la pratique. Mais les mesures ultra-dissuasives prises par la DGAC s'apparente à une interdiction.

Cette interdiction prouve que si la France a les atouts pour répondre aux défis de ce siècle, nos décideurs nous imposent leur vision surannée du monde. Nous avons une guerre de retard.

Agissons!

mardi 12 janvier 2016

Des livres et du savoir : l'autre réponse à l'immigration

L’afflux de réfugiés que l’Europe connait aujourd’hui fait peur. Et ce à juste titre : nous avons des millions de chômeurs, des communautés non intégrés, des problèmes démocratiques, un modèle de société à réinventer et il faudrait accueillir, les bras ouverts, des centaines de milliers de réfugiés ? Cela fait peur et c’est bien normal, même si l’immigration est essentielle pour notre pays.

Une réponse de court terme a lieu : il est hors de question de laisser des milliers de gens fuyant la guerre mourir de faim devant nos frontières, quelles soient européens ou nationales. Mais l’hébergement d’urgence est une solution transitoire et il est hors de question d’installer des camps, comme nous l’avons fait lors de la guerre d’Espagne il y a 80 ans. Pourtant c’est bien cet avenir qui se dessine… Parce que le courage politique d’aujourd’hui vaut le désaveu fait à la République espagnol, puis à l’abandon de Munich. Car ce combat est le même, celui du savoir contre l’obscurantisme.

Une réponse politique de long terme doit être mise en place. Le thème de l’immigration choisie à de nombreux partisans. On accueillerait alors tous les réfugiés, mais nous ne garderions que ceux qui peuvent s’intégrer de façon optimale, à la fois socialement mais aussi économiquement. C’est une proposition viable d’un point de vue moral, mais il faut y ajouter un volet. Que vont faire les milliers ou dizaines de milliers qui ne pourront pas s’intégrer, soit par manque de volonté soit par limite économique ? Que vont faire ces immigrés refusés selon les règles de l’immigration choisie ?
C’est bien sûr cette question qui est clef !

La première réponse est de créer un environnement propice à l’accueil de façon global. Premièrement redressons notre économie dès lors les limites économiques à l’accueil de nouveaux venus seront moindre. Deuxièmement fondons un nouveau modèle de société pour permettre une intégration plus sereine : Il s’agit de changements multiples, d’une réforme de l’école au refus de la ghettoïsation. Dès lors les limites sociales à l’accueil de nouveaux venus seront réduites.

Mais nombre de ce réfugiés ne viennent que pour fuir la guerre, or fuir la guerre ne veut pas dire vouloir fuir son pays. Si nous les aidons, peuvent-ils retourner dans leur pays ? Et aidez leurs compatriotes à reconstruire un pays à leur image ? Une démocratie avec leur culture, et non pas une démocratie occidentale.
Si la réponse est positive alors c’est à cette solution qu’il faut travailler. Ne pas rejeter l’immigré, que ce soit aux frontières ou dans les ghettos urbains, mais chercher à l’élever par le savoir puis qu’il fasse, par lui-même, le choix de sa vie : rester dans son pays d’accueil ou partir reconquérir sa terre.

Après un XXème siècle dominé par les régimes totalitaires, des extrêmes droits au communisme, pourquoi le XXIème siècle ne serait pas celui de l’Internationale Démocratique ? Et cela sans autres armes que des livres, nous pourrions former une génération de soldat du savoir, enfin reprendre le flambeau des lumières.