Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

jeudi 6 novembre 2014

Bâtir l'avenir

Depuis février 2013 je me suis efforcé de publier régulièrement sur ce blog des propositions pour le redressement de la France. Depuis l'automne 2013, il y a un an, j'ai cherché à fédérer autour de Certaines Idées une équipe pour travailler sur un projet politique complet, avec 2017 en ligne de mire : rejouer la charte de Nicolas Hulot en 2007. Malheureusement je n'ai pas l'exposition médiatique de N. Hulot ! Fédérer des citoyens autour d'un projet comme Certaines Idées n'est pas chose facile, si quelques lecteurs sont fidèles, mes articles n'ont suscité que trop peu de commentaires.

Loin de vouloir renoncer, j'ai voulu trouver une autre méthode, d'autres moyens d'action, car le constat est toujours le même : notre pays a un potentiel important mais les politiques menées depuis plusieurs décennies nous conduisent vers l’abîme. Les retours en politique annoncés de mammouths que l'on pensait fossilisés à jamais et la sclérose des partis de pouvoir ne peuvent que aggraver notre situation.

C'est en partant de cet état de fait que je suis aller à la rencontre de Nous Citoyens, un jeune mouvement lancé il y a un an par Denis Payre.
Impression
Le nom du mouvement ne présente aucune ambiguïté : rendre la politique aux citoyens. L’ambition est claire : arriver en 2017 avec un programme complet et un agenda de réformes très structuré, et cela avec une démarche participative.

J’ai trouvé, avec Nous Citoyens, un groupe motivé et dynamique, loin des clivages habituels. Le projet correspond à mes aspirations politiques : construire un programme pour 2017 était un des objectifs de mon blog Certaines Idées. Les idées correspondent en grandes parties avec celles que je développe ici depuis prêt de deux ans, comme par exemple le soutient à l’innovation et à l'industrie

Cependant le programme actuel de Nous Citoyens ne correspond pas entièrement à mes convictions. Mes lectures Gauliennes m'ont amené à croire en l'homme providentiel, providence refusée par Nous Citoyens. Le libéralisme du mouvement n'est il pas plus radical que celui que je propose ? (ici et ) Les ambitions écologistes de Nous Citoyens vont-elles aussi loin que les miennes ? (ici et )

Mais il vaut mieux soutenir aujourd'hui une politique cohérente que de chercher indéfiniment une chimère, celle de la politique idéale, ce qui ouvre la voie soit à l’absence totale de cohérence actuelle soit à des dérives extrémistes. De plus rien n’empêche de garder une liberté de parole même en rejoignant Nous Citoyens, et, mieux encore, la démarche participative devrait permettre aux inspirations citoyennes de s'inscrire dans le programme qui devra relever la France.

Le 20 octobre je titrais Schizophrénie, 16 jours plus tard on peu lire Denis Payre : « les politiques sont schizophrènes ». Les convergences de point de vu sont certaines.


3 commentaires:

  1. Je suis très étonnée par trois problématiques soulevées par ton article. Je crois me souvenir que tu es pour en finir avec la 5ème république, mais en aucun cas, j'avais retenu le fait que tu souhaitais que le pouvoir soit entre les mains du président, de "l'homme providentiel". Ne reconnais-tu pas que De Gaulle a une aura particulière - presque uniquement - parce qu'il a gouverné après guerre, tandis qu'il était plus facile de relancer l'économie d'un pays ? Ensuite, ton Denis Payre est un capitaliste convaincu, obsédé par la croissance, c'est laid.
    Enfin, j'ai toujours du mal à croire que tu sois un écologiste convaincu.
    Je t'aime bien quand même, va.

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    1. Merci pour ton commentaire !

      Je reconnais sans hésitation que le dernier homme providentiel français fut De Gaulle, et que son destin fut tel à cause de deux guerres : celle subit en 1939 et celle provoquée en Algérie, qui entraînera la chute de la IVème république. Les solides institutions bâties par le général ont permises à la France de retrouver un niveau économique et une puissance internationale honorable après plusieurs décennies catastrophiques. Mais la facilité à redresser le pays dont il a fait preuve après ces périodes troubles, guerre mondiale puis décolonisation, n'est, je pense, qu'apparente. Pour preuve, De Gaulle n'est allé au bout de presque aucun de ses chantiers, et il est loin d'avoir tout réussi.

      Enfin je dévie du sujet. Oui je crois en l'homme providentiel, à celui qui quand la situation est désespérée (juin 1940 par exemple) apporte l'espoir. Mais je ne l'attends pas, je ne me repose pas sur la naissance d'un "élu", car il ne viendra probablement jamais. Le meilleur des hommes providentiels doit être le peuple aux urnes. Concernant la Vème République : je n'appelle pas à sa chute à tout prix, mais je constate qu'une constitution écrite pour, et par, un homme exceptionnel (au sens que sa destinée a marquée l’Histoire, le jugement pouvant être positif ou négatif) ne peux que difficilement durer, sauf avec la révélation d'un nouvel homme providentiel. Mais la vie politique actuelle ne fonctionne plus... Un changement radical de République peut être une solution.

      Concernant le capitalisme et Denis Payre, je ne nierai pas le lien ! J'ai, d'ailleurs, dans ce dernier article, soulevé une interrogation sur le niveau de libéralisme du mouvement. Cependant, je ne m'intéresse pas à Nous Citoyens pour le capitalisme, ma position sur le sujet est claire je crois (participation & actionnariat salarié), mais pour la vision nouvelle qu'ils incarnent. Que faire d'autre ? Rejoindre un PS qui ne propose rien depuis Mitterrand ? Une UMP idéologiquement morte-née ? Un centrisme soumis ? Rejoindre les eurosceptiques/phobes de Debout la République ou du Front de Gauche ? Rejoindre EELV tiraillé entre écologie et socialisme-sociétale ?
      Aucun de ces grands mouvements (d'hier?) ne m'attire, la facilité devrait me faire abandonner la politique, mais j'ai confiance en la démocratie et en l'Homme. Rendre la politique aux citoyens, voilà le projet qui me fait avancer aujourd'hui. Mais je ne serai pas aveugle, je ne deviendrai pas un militant moutonnier, je serai une force de proposition sinon rien.

      Enfin, tu t'interroges sur mes opinons écologistes... C'est dommage car c'est un des points sur lesquels mes convictions sont les plus fortes.

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