Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

lundi 25 août 2014

La fin d'un combat

Après une série de bavures verbales, voici un gouvernement démissionnaire.

Les causes ont déjà était identifiées ici : le Président et sa majorité de gouvernement ont été élue sur un programme de rupture sociale mais ils sont très rapidement tombés dans le conformisme économique. Cette orthodoxie, sur la ligne de leur prédécesseur, a briser le soutient populaire. Pour compenser, des concession ont été faites à droite et à gauche avec pour seule conséquence un isolement de plus en plus important de l’exécutif qui a perdu ses alliés et une partie du parti socialiste.

La dissolution du 25 août 2014 était elle souhaitable ?
Peut-être, mais pas dans les conditions dans lesquelles elle semble se profiler. J'avais largement soutenu F.Hollande et M.Valls après les élections du printemps car on pouvait espérer une prise de conscience des problèmes de notre pays, ce Gouvernement de Combat pouvait faire quelques chose : les attentes semblaient identifiées. Mais peut de chose ont changé : une maigre accélération de la réforme territoriale, et quoi d'autre ? Rien.

Alors que doit être le gouvernement nommé demain ?
Sans hésitation un gouvernement d'union allant chercher la majorité que j'ai déjà décrite : du centre du PS au centre de l'UMP, en passant par l'UDI et le MoDem, en impliquant EELV avec une véritable politique écologique. Malgré des divergences ces partis ont une vision commune du futur.
Malheureusement cette union n'aura pas lieu. Le Chef de l'Etat est peut être trop fier pour en appeler à l'adversaire politique, mais il est certains que ces forces d'oppositions sont incapables de proposer, ni même d'accepter, cette alternative : les chefs de partis et secrétaires généraux hurlent à qui veulent l'entendre qu'ils refusent toute main tendue et réclament des élections anticipées.

Alors que si ces élections avaient bien lieu on verrait une répartition par 8ème de l'échiquier politique dont un pseudo-vainqueur sortirait sans aucune légitimité.

Au vue de la classe politique actuelle deux voies me semblent viables :
Soit la 6ème République parlementaire prônée par J.L.Mélanchon, où les partis pourraient jouer le jeu qu'ils affectionnent et avec laquelle les dissolutions seraient courantes mais indolores. Aucune décision nationale ne saurait être prise mais le peuple pourrait reprendre son destin en main à Strasbourg, au parlement Européen.
Soit l'élection de listes citoyennes et de leurs candidats tels que Nous Citoyen ou Nouvelle Donne.

Mais pour cela, quelques soit la voie choisie, il faut que les français retrouvent leur liberté de penser et leur foi en la démocratie... Ou alors il faut se faire à l'idée que la France se meurt. Soixante-dix ans après la libération de sa capitale, le 25 août 2014 est un jour sombre pour la République Française.

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