Citation du moment

« On ne conduit le peuple qu'en lui montrant un avenir : un chef est un marchand d'espérance.»
Napoléon Bonaparte

dimanche 31 mars 2013

Un projet pour France


Louis XIV, Roi Soleil, un roi qui a marqué l’histoire de France, d’Europe, et peut être du monde. C’est l’apogée de la royauté française, le paroxysme de la monarchie absolue, le pouvoir est véritablement central : le Roi détient tout les pouvoirs. La France est la première puissance mondiale, et les décisions passent toutes, et uniquement, par Versailles. Louis XIV décide alors de la politique à mener, et ses choix doivent être appliqués, une situation très aisée pour gouverner!

Quel est la situation du gouvernement actuellement ?

Aujourd’hui le président de la république, le gouvernement et les deux assemblées, sans compter nombres de collectivités territoriales qui sont du même parti politique ou très proche idéologiquement. Et c’est le cas depuis 2002 avec la réélection de M. Chirac. Or, dans ce cas, la Vème République donne au président un pouvoir encore supérieur à celui dont disposait Louis XIV ! Le président décide d’une politique à mener, le gouvernement la traduit en projets de lois, les assemblées l’approuvent, l’application est immédiate.

En effet malgré sa toute puissance Louis XIV avait des moyens limités pour connaitre, et comprendre la, voir les, situations, de même pour faire appliquer ses décisions. Il fallait plusieurs jours aux informations pour arriver à Versailles, puis les décisions mettaient le même temps pour retourner dans le pays, les moyens de contrôle étaient limités… Alors qu’aujourd’hui les décisions gouvernementales sont prises avec une bonne connaissance de la situation (Il y a 3 siècles les chiffres de l’insee n’étaient pas disponibles !!) et sont applicables immédiatement pour tous grâce aux réseaux de communications et aux contrôles des représentants de l’état.

Quelques limites au pouvoir se sont tout de même ajoutées.
La première est temporelle : Louis XIV a eu un grand règne (qui a vu l’enterrement de ses fils et petits fils) de 71ans, avec 64ans de véritable pouvoir, alors qu’aujourd’hui l’action d’un gouvernement est de 5 à 10ans (en cas de réélection). La seconde est liée à la démocratie : les décisions doivent rester constitutionnelles et dans le cadre des droits de l’homme et du citoyen. La troisième est la puissance de contestation de la rue, les manifestations, grèves... Celle-ci peut être mise en parallèle aux révoltes qu’a pu subir Louis XIV, la protestation de la rue n’est finalement pas nouvelle. La différence majeure est que le bain de sang opposant l'armée régulière aux contestataires n’est plus acceptable. Reste le carcan des relations internationales qui n’ont pas à interférer dans la politique intérieure d’un pays, et celui de l’Europe.

L’Europe peut elle limiter les décisions de notre gouvernement ? 

La réponse souvent admise est oui, mais la véritable réponse est non. L’Europe est construite PAR les nations et POUR les nations, elle doit donc les respecter. Je reviendrai plus tard sur le rôle de l’Union, mais n’oublions pas que sans le couple Franco-allemand l’Europe n’est rien. De plus, même à l’époque de la mondialisation et de la démocratie il est important de respecter la puissance des nations. On peut toujours dire « Non » à une nation, mais on ne peut pas l’obliger à écouter, ni l’obliger à aller contre sa volonté. Sauf si elle admet qu’elle n’est plus une nation à part entière, ou à accepter une guerre ouverte avec elle. L’Europe veut-elle la guerre avec la France ? La France est-elle une nation à part entière ? Alors l’Europe doit nous respecter, comme nous devons respecter les autres membres.

Finalement la différence de pouvoir entre un président de la Vème république, qui a avec lui les assemblées, et un monarque absolue est minime. Nous sommes donc en droit d’attendre de nos gouvernements des décisions fortes, des réformes importantes, une politique claire même si elle est impopulaire. Ce qui manque n’est pas le pouvoir entre les mains de nos dirigeants mais le courage d’aller à l’encontre d’idées reçues, le courage d’imposer une politique forte qui elle seule pourrait redonner aux français l’espoir, et une vision de l’avenir. Car si l’homme vit d’espoir et de projets, il meurt de désespoir et de dépit.

Monsieur le président de la République, donner nous une vision de la France, nous vous suivrons. Distillez-nous une longue suite de mesures démagogues d’efficacité réduite, qui certes peuvent maintenir la France à flot et peut être vous laisser une certaine crédibilité politique en vu d’une possible réélection. Distillez-nous ces demi-mesures, nous resterons de marbre, et ce marbre sera le dernier trésor de la France et des Français.


Ce constat est malheureusement vrai depuis trop longtemps.
La France moderne à connue l’émergence des pensées des Lumières, qui ont fait soufflé sur l’Europe un vent de liberté durant plusieurs décennies. Puis ont amenées une révolution, trop sanglante, de laquelle à émerger un homme. Sont ambition fut d’arrêter la dérive révolutionnaire, de stabiliser les droits de l’homme, un droit nouveau, un ordre nouveau. Il l’a fait en France et sur une majeure partie de l’Europe. Napoléon à posé la première pierre de l’Europe d’aujourd’hui. Un rêve de 20ans. S’est ensuite imposé la révolution industrielle, et la colonisation. La découverte du monde devenait possible, c’est à la fois l’apogée d’une forme de racisme et de la domination blanche, si les valeurs portées sont nobles, les méthodes ne le sont pas. On oppose civilisations indigènes à rentabilité économique, éducation à massacres. Mais la France et les Français ne voient que les valeurs, c’est un projet séculier.

Après 1870 arrive la troisième république, une volonté forte d’éducation : on se souviendra des Hussards noirs de la république, ses maîtres d’école impitoyables à qui la nation doit son alphabétisation. C’est aussi l’heure du brassage social amené par le service militaire. La nation telle que nous la connaissons aujourd’hui prend forme. Les années 30, l’entre deux guerres, est marqué par une nouvelle poussé de socialisme, le droit du travail et du travailleur apparait. Une crise économique mondiale entre ouvre une porte sur une guerre qui ravagera le pays et le monde. Au lendemain de cette tragédie c’est la reconstruction, qui apporte de l’argent et renouvelle la jeunesse. C’est l’heure d’un élan de liberté immense qui conduit à la décolonisation, le droit de vote universel, tout est modifié : les codes de la vie courante, les mœurs… Cela combiné avec une expansion technologique impressionnante.

Pas plus rapide qu’aujourd’hui, cet expansion technologique est plus impressionnante parce qu’elle est nouvelle. Elle provient soit de grands programmes, soit elle touche la vie courante telle qu’on la connaissait depuis plusieurs siècles. Pour les particuliers : l’explosion du nombre de véhicules à moteur, l’apparition de l’électroménager, la télévision, le téléphone... On parle de révolution télécom aujourd’hui, mais la révolution a eu lieu il y a plusieurs dizaines d’années, aujourd’hui ce ne sont que des améliorations. Les grands programmes, eux, amènent l’énergie nucléaire, la médecine, la conquête spatial, l’aviation de masse puis la micro-électronique…

Si le secteur privé peu fournir aux particuliers les dividendes de ce sauts technologique, les grands programmes ne peuvent être menés que par les états, chacun d'entre eux sont des projets qui motive des centaines de millier de travailleurs. Il y a une véritable émulation dû à la guerre froide entre les deux grands blocs.

Dans une chronologie tel que celle-ci on trouve des cycles de projets qui unissent la nation sur une ou plusieurs décennies. Mais depuis une trentaine d’années il n’est plus possible de trouver ce fil conducteur. Les français ne semblent plus au service de la nation, ils attendent beaucoup du pays sans avoir la motivation de le lui rendre. Mais est-ce la faute au peuple ? Ne serait-ce pas plutôt la faute aux gouvernements successifs qui n’ont pas su insuffler au peuple de France la vitalité nécessaire ? Un projet de 20 ans, 30 ans, ou plus, qui unirait la nation.

Quel est la situation aujourd’hui ?

Sur quoi vit la France ? D’industries de pointes : aéronautique, énergie, électronique… Ce sont les dividendes des grands projets lancer il y a plus de 40ans : Airbus (1972), Fusée Ariane (1973) pour les plus récent, le CEA (donc AREVA), et nombres de programmes militaires qui apporterons l’électronique et la médecine au secteur civil pour les plus anciens.

Il est donc temps de lancer de nouveaux grands projets, sans abandonner les acquis évidement. Pour lancer ce, ou ces, projets il faut une vision du futur. Ce n’est pas de l’astrologie : il s’agit de construire le futur tel que nous le voulons et non deviner ce qu'il sera. Pour cela il ne faut pas LA vérité, mais il faut avoir certaines idées, croire en elles, et les imposer.


Il ne faut pas chercher de fausses excuses telle que l’Europe, n’attendons pas de suivre l’Europe pour avancer car c’est l’Europe qui nous suivra. 



Monsieur le président, Mesdames Messieurs les ministres, Mesdames Messieurs les députés et sénateurs, oubliez un instants la politique et proposez, et imposez, à la France ne vision du futur !

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